Kin-Addis, chantiers chorégraphiques
1ère étape : Halle de la Gombe / Centre culturel français de Kinshasa / 1er-15 août 2004
2e étape : Alliance Ethio-française, 27 juin-12 juillet 2005
3e étape : 27 septembre-22 octobre 2005, Paris et région parisienne



Début
Après avoir travaillé et formé des danseurs en Ethiopie pendant plus de deux ans, Sylvain Prunenec souhaitait collaborer avec un chorégraphe d’origine africaine.Il rencontre Faustin à Paris en novembre 2002 à l’occasion de la présentation de Triptyque sans titre.
De cette rencontre se dessine un autoportrait un peu particulier : Si c’est un nègre / autoportrait, solo interprété par Sylvain, chorégraphié par Faustin, dans le cadre du Festival d’Avignon 2003. Sylvain et Faustin travaillent ainsi ensemble à Kinshasa, puis à Paris. De ce dialogue est née l’idée d’un échange entre deux Sud bien différents et souvent isolés : Kinshasa au cœur de l’Afrique centrale et Addis, la fleur d’Éthiopie.


Chantiers
De Kinshasa à Addis-Abeba, un temps de rencontre et de recherche entre deux compagnies africaines aux réalités culturelles et sociales bien différentes…
Temps de recherche autour des territoires, celui de la ville, celui de l’histoire et de ses ruines, celui de la construction des identités individuelles, à l’ombre des mythes collectifs, à la rencontre d’autres artistes.
Territoires visuels, mais aussi sonores grâce à l’intervention d’un musicien-plasticien sonore français, Manuel Coursin.





Qui ?

Trois danseurs kinois des Studios Kabako et trois danseurs éthiopiens de la compagnie Adugna emmenés par Faustin Linyekula et Sylvain Prunenec et accompagnés par Manuel Coursin.
Direction artistique : Faustin Linyekula, Sylvain Prunenec
Avec :
Addisu Demissie, Mekbul Jemal, Gebremeskel Shewarega / Cie Adugna
Papy Ebotani, Djodjo Kazadi, David Kazembe et Faustin Linyekula / Studios Kabako
Sylvain Prunenec / Association du 48
Environnement sonore : Manuel Coursin.
Administration / Production : Virginie Dupray (Studios Kabako),
Isabelle Ellul (association du 48 / lelabo)
Coordination : Jean-Louis Mwandika (Studios Kabako), Raïssa Kim (lelabo)

1ére étape à Kinshasa / Août 2004
A La Halle de la Gombe, centre culturel français, mi-fabrique, mi-friche au cœur de Kinshasa : le plateau de la Grande halle et surtout les espaces extérieurs. L’équipe « franco-éthiopienne » est logée dans un appartement à Déroulement
Chaque matin, un échauffement suivi d’un travail d’atelier autour du corps et de l’espace, dirigé par Sylvain ou Faustin sur le plateau de la Grande halle. Les après-midi sont consacrés à un travail d’improvisation, dans les différents espaces de la Halle et notamment les jardins.
Pendant la première semaine, les danseurs partent dans la ville, à la chasse aux sons, tumultes, rumeurs de Kinshasa.
Djodjo emmène Manuel, Gebremeskel et Mekbul à la Fikin, foire internationale de Kinshasa, village éphémère de paillotes et stands de contreplaqué, très populaire à Kinshasa : les Kinois viennent surtout le soir y manger, boire et écouter les concerts des grandes stars de ndombolo.
Papy et David emmènent Manuel et Gebremeskel le lendemain au Grand marché en plein cœur de la ville.
Les jours suivants, Manuel s’improvisera un studio son dans les loges, tandis que se met en place l’espace d’improvisation et de performance dans un vaste espace de verdure long d’une cinquantaine de mètres, pour une douzaine de mètres de profondeur. Un « couloir » de tapis de danse est posé sur la pelouse, trois micros ponctuent l’espace, les danseurs peuvent intervenir quand ils le souhaitent, Manuel installe sa régie dehors.
Faustin crée la lumière pour la performance publique qui s’est tenue le vendredi 13 août devant une soixantaine de personnes et filme certains ateliers.

Deuxième étape à Addis Abeba / Juin-juillet 2005
Les recherches se poursuivent autour des territoires, ceux d’Addis… en résonance avec les images et les sons de Kinshasa… Le travail s’est déroulé à la fois dans le studio de la compagnie Adugna, propriété du Gemini Trust, association caritative anglo-saxonne à l’origine et dont dépend toujours aujourd’hui la compagnie Adugna, et la salle d’exposition de l’Alliance Ethio-française dans laquelle s’est tenue une performance publique le 8 juillet devant une centaine de personnes.
Trois ateliers ont également été donnés par Faustin et Sylvain à l’ensemble des danseurs de la compagnie Adugna qui rassemble aujourd’hui seize danseurs.

Troisième étape en région parisienne / Octobre 2005
Une dernière étape destiné à poursuivre le travail en studio, mais à lui donner une plus grande visibilité publique. La forme choisie a été une performance d’une heure environ, comme un cadre défini permettant aux différentes matières et improvisations travaillées d’entrer librement en jeu. Avec toujours une grande place apportées aux matières sonores : prises de parole des danseurs grâce aux micros répartis sur le plateau et interventions de Manuel Coursin en direct sur l’environnement sonore… Plusieurs rendez-vous ont été pris dans des théâtres de Paris et de Seine-Saint-Denis
Il s’agissait d’investir un lieu singulier, plus petit, convivial, pour clôre cette dernière étape avec des petites formes.






En savoir plus
sur le premier volet / Kinshasa,
Paroles / Entretiens réalisés à Kinshasa par Virginie Dupray avec les différents acteurs du projet. Morceaux choisis…

Partenaires
Production : Studios Kabako, Association du 48 / lelabo.
Avec le soutien de la Fondation Prince Claus pour la Culture et le Développement , Halle de la Gombe – Centre culturel français de Kinshasa, Conseil général de la Seine-Saint-Denis, AFAA – Ministère des affaires étrangères, Alliance Ethio-Française d’Addis-Abeba.
Remerciements : Jean-Michel Champault, directeur de la Halle de la Gombe.